Elle souffrait le martyr. Elle avait reçut d’indénombrable coup de couteau sur le corps et pourtant, elle était toujours en vie. Ses plaies ouvertes se refermaient. En buvant le sang vampirique, elle avait reçu le pouvoir de régénération. Les poignards plantés dans sa poitrine et son ventre restaient piégés dans sa chair, ce qui lui infligeait une vive douleur, atroce et insupportable. Elle voulait mourir… Elle le devait… Elle avait beau remuer les armes dans les plaies, son cœur refuser de cesser de battre et se reconstruisait instantanément. Pendant des heures, elle attendait une mort que ne viendrait jamais.
Elle entendit soudain des pas dans la clairière. Elle reconnut le jeune homme qui le jeune homme aux cheveux auburn, celui qui avait tenté de la tuer pour la première fois.
Fabian la contempla avec un air triste et s’agenouilla près d’elle, lui prenant la main en la caressant. Il lui dit avec une voix tendre :
_ « Que dois-je faire ? »
Katrina rassembla ses forces et articula :
_ « Me tuer… »
_ « Quelle genre de mort souhaites-tu ? »
Katrina prit une bouffé d’oxygène et répondit :
_ « Je veux mourir comme tu es mort… »
Fabian souleva alors la jeune fille et lui arracha les lames du corps. Katrina voulait hurler mais Fabian la fit taire en lui plaquant sa main sur la bouche. Il lui caressa ensuite le visage et lui dit :
_ « Ne crains rien… Je vais prendre soin de toi et ensemble, nous aurons notre vengeance… »
Fabian se coupa le poignet et lui fit boire le divin nectar. Elle senti ses forces revenir et se leva tout doucement. Ses blessures avaient déjà disparus. Son compagnon lui donna sa veste pour couvrir sa poitrine et la prit par le bras.
_ « Maintenant, tu vas apprendre de quoi dépend ta survie… »
Fabian et Katrina venaient d’arriver au cœur d’une grande ville. Fabian s’arrêta devant un immeuble délabré et Katrina lui demanda :
_ « Où sommes-nous ? »
_ « Je ne sais pas… On verra. »
La porte était verrouillée. L’aurore commençait à pointée. Fabian donna un grand coup sur la serrure qui se déverrouilla. Il entra ensuite dans l’immeuble et monta les escaliers, suivit de sa compagne. Il arriva au deuxième étage et défonça une porte au hasard. Il entra dans l’appartement. Katrina fut prise de panique et lui demanda :
_ « Tu n’as pas peur de réveiller tout le monde ? »
Fabian lui répondit :
_ « Ils penseront sûrement à un règlement de compte entre gangsters. Ils n’oseront pas réagir. Tu sais, cette ville est remplie de hors-la-loi, les gens squattent un des appartements pendant quelques temps puis repartent. »
L’endroit était silencieux et apparemment vide. Katrina jeta un coup d’œil rapide au deux pièces qui le composait. Elle se risqua ensuite à pousser la porte d’une pièce fermée…
Un jeune garçon dormait sur un vieux matelas. Katrina appela doucement Fabian qui était en train de fouiller les tiroirs et lui montra le jeune homme endormi. Fabian s’approcha de lui et lui déboutonna les premiers boutons de sa chemise. L’adolescent ne bougeait pas. Il était peut-être soul ou drogué. Fabian plongea alors ses crocs dans la chair tendre de son cou. Il lui perça simplement l’artère et fit signe à Katrina d’approcher, puis lui glissa à l’oreille :
_ « Bois son sang… Si tu veux devenir comme moi… »
Il caressa le visage du jeune homme :
_ « C’est sa vie contre la tienne. »
Katrina le regarda un moment et prit l’être immobile dans ses bras. Elle dégagea sa chevelure et commença à boire par la petite entaille faite par Fabian. Elle but longtemps. Du sang lui coulait de la bouche. Quelques minutes plus tard. Elle lâcha le cadavre et regarda Fabian. Ses grands yeux noirs étaient redevenus verts. Elle ouvrit ensuite la bouche. Fabian la regarda avec un sourire de satisfaction et lui dit :
_ « C’est bien, tu es une vrai machine à tuer à présent. »
Katrina ne dit rien et prit le visage du garçon entre ses mains :
_ « Il était beau… Il devait avoir à peine mon âge… Il ressemble un peu à Max. »
Elle se mit soudain à pleurer. Fabian la prit dans ses bras et lui donna un baiser sur la joue.
_ « Lukos aussi me manque… Même si c’est un monstre. »
Il toucha à son tour le visage de sa victime et se pencha pour lui embrasser les lèvres. Katrina fit de même. Fabian lui expliqua :
_ « Quand une victime nous plaît, on doit l’embrasser pour qu’il le sache en partant… »
_ « Où ça ? »
Fabian marqua une pause et répondit :
_ « En enfer… »